Selon l’historien Emile Mworoha, le rôle de la femme dans la vie politique du Burundi a été important, de la période monarchique jusqu’à l’instauration de la république. Cet historien souligne cependant que ce rôle a connu des hauts et des bas.
L’historien Émile Mworoha signifie que durant la période monarchique, le rôle de la femme dans la politique était important, il cite entre autres certaines femmes qui se sont démarquée comme la reine-mère Ririkumutima, qui s’est imposée en désignant le successeur du roi Mwezi Gisabo après sa mort.
« Après la mort du roi Mwezi Gisabo, la reine Ririkumutima s’est déclarée mère du fils héritier Mbikije, C’était en quelque sorte un coup d’état car d’un coup, elle a joué un rôle important. »
Émile Mworoha ajoute aussi que les femmes des Baganwa et des Batware assuraient souvent la régence quand leurs fils étaient encore jeunes pour gouverner, ou quand le chef mourait avant d’avoir un fils héritier.
« Il y avait d’autres femmes influentes comme les femmes des Baganwa et des Batware qu’on appelait aussi les « Batumbuzi ». Ces dernières gouverner les territoires quand leurs maris mouraient avant d’avoir un fils qui les succédera ou quand il était encore jeune pour diriger. »
Il y avait d’autres femmes qui avaient un rôle important à la cour royale. Ainsi, le professeur Émile Mworoha précise : « Parmi les autres femmes influentes à la cour royale figurent Mukakaryenda, Mukakiranga Jururyikagongo et Bataramuka. » Cet historien déplore que dès l’arrivée du colonisateur au Burundi, la femme a perdu sa place. Selon l’historien et professeur, même durant la période d’indépendance, la femme n’a pas été autorisé de participer au référendum organisé pour la toute première fois au Burundi
« Durant la période de lutte pour l’indépendance, lors des élections communales de 1960, les femmes n’ont pas été autorisé à participer au vote. »
Émile Mworoha salue quand-même que depuis l’avènement de la République, la femme a repris petit a petit sa place, donnant l’exemple des femmes qui formaient des partis politique, des organisations de la société civile, des femmes qui ont été élevée à des postes de haute fonction comme la direction des ministères, la vice présidence de la République, la primature, la présidence de l’Assemblée Nationale, etc. Elles se sont également courageusement battues pour l’obtention du quota des 30 % de représentation dans les institutions garantie par la constitution. Monsieur Mworoha encourage donc la femme burundaise à ne pas baisser les bras, mais plutôt à se battre pour marquer sa part de contribution dans différents secteurs du pays surtout en se servant du modèle de certaines femmes citées ci-haut.
