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Burundi : Pour une protection de la propriété intellectuelle dans l’intérêt de tous

Des experts en droit de la propriété intellectuelle proposent au gouvernement la mise en place d’une police en charge de faire respecter les droits d’auteurs ainsi que la collaboration du Burundi avec les organisations internationales, ayant pour mission de protéger la propriété intellectuelle. Le cabinet d’avocat Liana of Justice trouve que des séances devraient être organisées pour sensibiliser les créateurs et les auteurs des œuvres artistiques et littéraires sur les avantages de faire protéger leurs œuvres.

L’expert en droit de la propriété intellectuelle madame Fidès Nibasumba parle d’abord de ce qu’il faut comprendre par le droit de la propriété intellectuelle. « Avec la propriété intellectuelle on sous-entend le droit d’auteur et les droits voisins mais aussi il y a le droit des créateurs d’œuvres littéraires ou artistiques et des inventions. Concrètement il faut comprendre que c’est le droit qui protège les créateurs des œuvres et des auteurs des œuvres littéraires et artistiques », précise-t-elle.

Le directeur du cabinet d’avocats Liana of justice, Gamaliel Niyonkunda, déplore cependant que jusqu’à présent les créateurs et les auteurs des œuvres ne sont pas sensibilisés et ne savent pas qu’ils doivent protèger leurs œuvres. Selon lui, « les auteurs des œuvres ici au Burundi ne savent pas qu’une fois produit leurs œuvres, ils doivent d’abord les faire protéger au niveau de l’organe habilité. Les auteurs ne peuvent pas prétendre à des droits si leurs œuvres ne sont pas protégées. Les autorités aussi doivent s’impliquer pour que cette protection soit effective. »

Madame Fidès Nibasumba, expert en droit de la propriété intellectuelle, signifie que lorsque les œuvres ne sont pas protégées, les auteurs et le pays perd beaucoup. « Les créateurs et les auteurs ne peuvent pas tirer profit de leurs œuvres. Le pays aussi ne gagne rien parce qu’il y a des entrées dont il devrait normalement profiter. »

Une des filles talentueuses de l’Ecole Clarté Notre Dame de Vugizo Igiraneza Done Laure Erica, une des écoles pilotes sensibilisées sur le droit de la propriété intellectuelle à l’occasion de la célébration mondiale de la propriété, trouve que le gouvernement devrait continuer à faire des séances de sensibilisation à l’endroit des auteurs et des créateurs, en inculquant aux jeunes créateurs et auteurs cette culture de faire protéger leurs œuvres. 

De son côté l’expert Madame Fidès Nibasumba propose aux décideurs de mettre en place une branche de la police en charge de faire respecter les droits d’auteur au Burundi.Quant au directeur du cabinet d’avocats Liana of justice,Gamaliel Niyonkunda les autorités burundaises doivent aussi s’investir pour adhérer à l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle ALIPO pour que le pays bénéficie des avantages de la protection de la protection intellectuelle.

Cela étant, des études faites par des experts au niveau mondial montrent que le taux de femmes créatrices d’œuvres et qui les protègent, reste encore relativement faible, d’où le thème de cette année 2023 était centré sur « Les femmes et la propriété intellectuelle : accélérer l’innovation et la créativité. »

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