Des habitants de la localité Rugobe se disent préoccupés par un manque de semences de haricot en cette période de préparatifs de la saison culturale A. Ils expliquent cette carence par les effets de grêle abattue sur le lieu en saison de pluie et plaident pour un appui en semences. L’autorité administrative reconnait les faits et plaide pour la construction de barrage d’irrigation pour un meilleur rendement agricole en saison culturale C, ainsi les semences pour la saison culturale A serait toujours disponibles.
Ces résidents de la localité Rugobe, zone Gomvyi, de la commune Mutambu indiquent que les préparatifs pour la saison culturale A sont problématiques ces derniers temps suite au manque de semences notamment de haricot. “Avoir des semences pour la saison culturale A c’est vraiment difficile notamment ceux de haricot. Certains n’en ont pas récolté suite aux changements climatiques. Ici de la grêle s’y est abattue et a abîmé les champs de culture de haricot. Ceux qui en ont semé n’en ont rien tiré. Actuellement, nous manquons donc de semences” déplore Ladislas Mbonye un producteur agricole. “A la colline Rutovu, l’année en cours a été problématique, de la grêle s’est abattue, les gens se lamentent, il y a pénurie de semences” renchérit Elisabeth Rukundo une résidente de ladite localité.
Certains indiquent se rendre au marché pour s’en procurer même si cela n’est pas aisé vu le prix du kilo de semences de haricot mais aussi considérant que les parents d’élèves se trouve en pleine période de préparatifs de la rentrée scolaire et les dépenses y relatives “le kilo de semences oscille entre 4500 et 4300 francs le kilo selon la variété. La difficulté réside au fait que cela nécessite des moyens et nous sommes en plein préparatifs de la rentrée scolaire” regrette Odette Nikwigira.
Ces producteurs agricoles de Gomvyi demandent l’octroi de semences de haricot “Plaider pour nous, afin que nous soyons appuyées en semences” demande Elisabeth Rukundo.
Le chef de zone Gomvyi Ezéchiel Ndikuriyo confirme les faits et précise que se procurer les semences est problématique. Toutefois, il indique que lors de la saison sèche, ceux qui peuvent semer ont d’abondantes récoltes. Mais, il demande au gouvernement de construire des barrages d’irrigation pour augmenter le rendement. “Nous sommes dans la période de semis, les semences coutent chères. Ceux qui en disposent les plantent dans les marais puis irriguent les champs. En attendant que les récoltes ne soient stockées pour ensuite être séchées. Le rendement de la saison culturale A est déjà épuisé. Semer en saison culturale C aide à avoir des semences pour la saison culturale A” précise cette autorité.
L’agronome communal Jean Marie Vianney Ndikumana reconnaît cette situation et indique avoir transmis son rapport à la hiérarchie supérieure après la tombée de la grêle. Le directeur du bureau provincial en charge de l’agriculture de la province Bujumbura, Daniel Mazarahisha indique qu’en cas de catastrophe, il demande aux agronomes communaux de lui transmettre la liste des personnes dans le besoin de semences afin de chercher les voies pour s’en procurer d’autres.
Vers les mois de mars et avril en 2024, sur la localité Rugobe, de la colline Rutovu, zone Gomvyi, de la commune Mutambu en province Bujumbura s’est abattue de la grêle qui a détruite différents champs agricoles notamment de bananiers, manioc et même des maisons ont été détruites. Une région qui subit de pareilles catastrophes régulièrement vers la fin de la saison de pluies selon les habitants, une situation que ces derniers qualifient de problématique pour eux.
Clairia Kankundiye
