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Des mesures pour relever ou plutôt frapper l’économie ?

Les mesures portant réglementation des heures d’ouverture et de fermeture des bistrots ainsi que l’interdiction du commerce ambulant, sont des mesures récemment prises par le maire de la ville de Bujumbura Freddy Mbonimpa. Selon le maire, ces mesures sont de nature à consolider l’économie des ménages. De son coté un expert en économie Faustin Ndikumana estime que ces mesures viennent pour la restriction de l’économie et demande de revoir ces mesure, tandis que l’Association Burundaise des Consommateurs(ABUCO) trouve qu’il faut des mesures  d’accompagnement dans l’intérêt des vendeurs et du consommateur.

Dan une interview accordée par le maire de la ville de Bujumbura Freddy Mbonimpa;apres une réunion tenue  à l’intention des responsables administratifs et policiers vendredi 22 novembre, il a tenu à préciser que le commerce ambulant est suspendu en commune mukaza, que les bistrots doivent ouvrir de 17 h à 21h pendant la semaine et de 13h à 21h les jours fériés. Le maire de la ville précise que ces décisions sont économiques pour assoir le développement et assurer une bonne santé des citadins.         Freddy Mbonimpa a rappellé que  c’est pour empêcher les gens de perdre du temps dans les cabarets. « Nous avons besoin d’une production. Déjà  si on fait le tour de la ville à 2h du matin, on trouve des gens qui sont dans des bistrots entrain de boire de la bière! », a-t-il martelé.

De son coté l’expert en économie Faustin Ndikumana souligne que si des mesures privent certains droits à la population, la responsabilité incombe au gouvernement, et il revient au ministre de l’intérieur d’expliquer au parlement les raisons profondes des mesures prises. Selon l’expert ces mesures risquent plutôt de plonger l’économie dans le gouffre, et d’ajouter : « Quand il s’agit d’améliorer la situation économique du Burundi, la Banque mondiale donne des chiffres de 8% des burundais salariés, ce qui veut dire que beaucoup de burundais se débrouillent. S’il n’ya pas de création d’emploie, les jeunes qui terminent leurs études  se débrouillent pour leur survie. Donc nous sommes dans une précarité, crise, absence de croissance économique. Ce n’est pas compréhensible qu’on  a limité le commerce ambulant dans le centre ville de Bujumbura ( commune  Mukaza), alors que c’ est l’endroit où les gens disposent d’un pouvoir d’achat relativement élevé! ». L’économie est stimulée par la consommation, poursuit toujours Faustin Ndikumana et propose plutôt la mise en place des mesures  telles que l’augmentation des heures de travail au lieu de faire des restrictions.

 Grogne chez les vendeurs, violation de la loi chez ABUCO

Un des vendeurs au centre ville rencontré qui avait un point de vente des cartes Sim et des cartes de recharge se dit déboussolé après la mesure : « moi j’ai terminé l’université en 2016, j’ai dû emprunter le capital à quelqu’un pour démarrer cette activité. Pour le moment mon avenir est incertain après ces mesures prises par le maire. Nous demandons qu’il revienne sur sa décision sinon nous allons nous retrouver dans la rue. »

Du coté de l’Association Burundaise des Consommateurs(ABUCO), Pierre Nduwayo, Président de l’association, précise que la loi prévoit que si c’est au nom de la sécurité que des restrictions peuvent être imposées : « l’important est que ces restrictions soient faites dans le cadre de la loi parce que la loi en prévoit les conditions et les modalités. »L’ABUCO propose qu’il y ait des mesures d’accompagnement et un encadrement de ces jeunes qui avaient manifesté l’intérêt de travailler, et éviter que l’économie des ménages soit affectée.

 

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