Société

Le développemment de la fille burundaise reste à désirer

A l’occasion de la célébration de la journée internationale dédiée à la fille célébrée le 11 octobre 2019, les acteurs dans la promotion du genre au Burundi ont exprimé leurs préoccupations dans la lutte contre les violences basées sur le genre dont la fille burundaise reste victime.

La femme burundaise et surtout la femme non scolarisée s’occupe de tous les travaux : champêtres, puiser de l’eau, préparer le repas, ramasser le bois de chauffage sans toutefois oublier qu’elle doit faire tout le ménage avec un gosse au dos. Une situation également semblable pour les femmes urbaines ; car peu importe ce qu’elle fait, c’est elle qui vérifier si les enfants ont déjà effectué les devoirs, ont mangé, quand un enfant tombent malade elle est obligée de s’absenter au boulot ; c’est elle d’une manière générale qui veuille au bon fonctionnement du foyer. La femme burundaise reste héritière des conditions dures que vivait sa mère. D’ailleurs, les coutumes burundaises exigeaient à ce que l’éducation de la fille puisse être suivie de près par sa maman afin de la préparer à devenir une bonne mère de famille dans le futur. En outre, La précocité du mariage s’observait dans les anciens temps.
Pourtant, le centre Ombre de la femme situé à Kamenge, au nord de la capitale économique Bujumbura, déplore que des cas de mariages précoces chez les filles se remarquent encore à nos jours. Les conséquences sont les maladies mentales et du corps de l’utérus, dit Espérance Ntirampeba présidente de ce centre. La pauvreté dans les ménages fait que la fille soit victimes de tous ces facteurs qui empêchent son développement, ajoute-t-elle. Quant au forum des femmes, Jeanne Mpfayoguhora, secrétaire générale, condamne le taux de décrochage scolaire élevé de la fille burundaise après avoir échoué en 9ème année de l’école fondamentale. C’est dommage qu’il y ait des filles qui abandonnent l’école alors que cette dernière constitue un endroit idéal pour pouvoir se développer, a-t-elle dit. Le ministre des droits de l’homme, de la solidarité, des affaires sociales et de genre, Martin Nivyabandi trouve que ; lorsque la fille bénéficie d’un même traitement égalitaire que son frère garçon dans une famille, reçoit une éducation de qualité et ses droits sont protégés, cela lui permet de réaliser sa vie et ses rêves.

Piste de solutions, pour relever les défis 

Pour couper court aux mariages précoces, le gouvernement doit mener une forte sensibilisation en collaboration avec ses partenaires comme le souligne Espérance Ntirampeba présidente du centre Ombre de la femme. Les auteurs des grossesses en milieux scolaires doivent être sévèrement punis, martèle-t-elle. Le centre SERUKA qui accueille les victimes des violences basées sur le genre précise que même si les statistiques ne sont pas à la baisse ; les victimes osent porter plainte grâce aux différentes sensibilisations communautaires qui ont été menées. Mélance Nyabenda Représentant adjoint de ce centre, trouve que l’éradication de ces violences implique la conjugaison des efforts de tous. Toutefois, Martin Nivyabandi, ministre ayant le genre dans ses attributions, précise qu’un cadre réglementaire ainsi que différents mécanismes ont été mise en place par le gouvernement pour la promotion et la protection de la fille. Cela se matérialise, selon lui, par l’introduction de l’école fondamentale qui a fait que le concours jadis fait en 6ème année actuellement se fait en 9ème ; ce qui permet à la fille de se doter des compétences nécessaires pour une réinsertion sociale effective et sans difficulté.

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