A la UneEconomie

Le taux de change exigé et le problème des sources d’énergie impactent l’exportation au sein de l’EAC

Des opérateurs économiques burundais et congolais sont actuellement confrontés à la carence en produits énergétiques et aux taux de change exigés. Ils soulignent que ces problèmes handicapent le processus d’exportation des produits vers les pays de la Communauté Est-Africaine (EAC). L’expert en macroéconomie appliquée indique toutefois que la balance commerciale reste déficitaire, et demande aux autorités compétentes de trouver des solutions à ces problèmes. Le ministère burundais en charge du commerce note pourtant qu’un cadre de dialogue sera mis en place afin d’étudier toutes les questions y relatives.

Lors de la réunion de réflexion sur les exportations des produits burundais tenue à Bujumbura, certains participants ont exprimé des inquiétudes concernant l’exportation au sein de la Communauté Est-Africaine. Des Congolais ayant participé à cette activité disent ne pas comprendre les pratiques qu’ils rencontrent à la frontière burundo-congolaise, notamment à Gatumba, où l’Office burundais des recettes (OBR) impose un taux de change aux commerçants congolais, ce qu’ils considèrent comme une menace. Ils demandent une facilitation. Les Burundais, de leur côté, ont évoqué le problème des coupures intempestives d’électricité et la pénurie récurrente de carburant. Ils indiquent qu’ils travaillent à perte et proposent au ministère en charge de l’énergie d’organiser une réunion similaire pour échanger sur cette problématique.

L’expert en macroéconomie appliquée et professeur d’université indique néanmoins que ces défis engendrent parfois la carence de certains produits, notamment des biens stratégiques. Dr. Reverien Nizigiyimana explique que le taux d’importation doit obligatoirement être supérieur au taux d’exportation. Il donne l’exemple de 2022, où la valeur des importations dans la Communauté Est-Africaine représentait 1260 milliards USD, tandis que les exportations étaient de 208 millions USD. La balance commerciale affichait un déficit de plus de 1 milliard USD.

Le ministère en charge du commerce reconnaît cet état de fait. La ministre Marie Chantal Nijimbere, qui a honoré l’événement de sa présence, a souligné qu’un cadre de dialogue sera mis en place afin que tous les intervenants dans le secteur économique discutent des défis rencontrés et prennent les mesures nécessaires. Quant au manque de sources d’énergie, la ministre Nijimbere indique qu’elle mène des réunions avec le ministère de tutelle pour trouver une solution favorable.

Par NIYOYANZIGAMIYE Dieudonné

 

What's your reaction?

Related Posts

WP Radio
WP Radio
OFFLINE LIVE