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Le travail des mineurs de plus en plus toléré

Par Clairia Kankundiye

Des activités commerciales pour occuper les enfants déscolarisés est la solution que certains parents trouvent meilleure. Les enfants mineurs qui travaillent font face à des défis. Toutefois, le travail rémunéré avant l’âge occasionne des changements chez les enfants.

Des enfants de moins de 16 ans de la mairie de Bujumbura s’observent effectuant des activités génératrices de revenu dans différent secteurs. Ces enfants préfèrent le commerce qui génère plus facilement et rapidement de l’argent. « Les enfants qui ne sont pas sur le banc de l’école, nous faisons en sorte de les occuper en leur donnant du travail pour qu’ils ne deviennent pas des voyous car certains ont abandonné carrément l’école, » explique un parent. Les raisons qui poussent des enfants à quitter l’enseignement pour aller dans la vie active sont de plusieurs ordres. Parmi ces facteurs, certains enfants disent qu’ils ont échoué à l’école ; d’autres affirment qu’ils manquent de moyens pour continuer leur scolarité car étant orphelins et ceux qui ont encore leurs parents, mais qui sont dans l’incapacité de payer les frais de scolarité. D’autres encore ont souligné qu’ils n’ont jamais fréquenté les institutions scolaires. « Pour tous ces motifs et bien d’autres, les enfants optent de se lancer au travail pour avoir une amélioration de leur vie, » fait savoir le coordinateur national de la Fédération Nationale des associations engagées dans le Domaine de l’Enfance au Burundi (FENADEB), Isidore NTETURUYE.

De dures conditions de travail

Les emplois prises par les enfants sont commerce ambulants, serveurs dans des petits restos et restaurants, travail de ménage comme domestique, etc. selon un rapport du Bureau International du Travail (BIT), un enfant sur six de moins de 17 ans, soit 246 millions d’enfants au niveau mondial, est engagé dans le monde du travail et un enfant sur huit, soit 179 millions d’enfants est exposé aux pires formes de travail qui mettent en péril le bien-être moral, mental ou physique de l’enfant. Même son de cloche de la FENADEB, qui explique que l’enfant n’est pas capable de réclamer son dû et certains employeurs ne respectent pas la convention, verbale soit-elle, (de salaire) passée avec ces mineurs. La plupart de fois, les enfants sont sous-payés et se sentent exploités.

« Les travaux lourds ne sont pas adaptés à la physiologie des enfants et empêche leur bon développement. Un autre frein qui survient est la limite cognitive de créativité. L’enfant devient très dépendant et ne pense plus à s’épanouir de lui-même. Le travail avant l’âge requis malheureusement ne répond pas aux aspirations de ces enfants. Ces derniers se voient exploités, sans repos, sans capacité d’étudier ou d’apprendre un métier ce qui limite leurs capacités d’avenir, » déplore Nteturuye.

Le travail des enfants de moins de 16 ans est une violation de la loi. Des sanctions sont prévues pour les gens qui emploient des enfants. Les employeurs des mineurs devraient cesser cette attitude, se comporter comme des parents et respecter les droits des enfants.

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