Politique

Polémique autour de l’enrôlement partiel des électeurs prévu au mois de décembre

A six mois des élections générales au Burundi, le calendrier d’enrôlement partiel des électeurs non inscrits et la publication des électeurs figurant déjà dans la base de donnée de la Commission Nationale Indépendante(CENI) ne fait pas l’unanimité. Certains responsables des partis politiques et de la société civile expliquent qu’il est impossible que ces deux activités se déroulent normalement sur une période courte du 9 au 12 décembre 2019, soient 4jours. Pourtant, la CENI tranquillise qu’il n’y aura pas de problèmes liés à cette période.

Au cours d’une réunion du lundi 04 novembre 2019, organisée par la Commission Electorale Nationale Indépendante  à l’intention des responsables des partis politiques et ceux de la société civile pour une explication des documents exigés pour les observateurs ; différents intervenants ont démontré que cette période de quatre jours reste insuffisant pour l’enrôlement. Selon ces responsables, le travail à accomplir est consistant de façon qu’une préparation hâtive risque d’empêcher certaines gens de jouir de leurs droits d’électeurs. Joselyne Bucumi de  l’organisation fontaine Isoko souligne que«cette période est trop courte. Notre proposition est plutôt que la CENI ne doit pas faire en même temps l’enrôlement et la publication des listes des électeurs car cela risquerait de perturber les uns et les autres surtout chez les femmes, qui sont en grande partie analphabète».Du coté du parti CDP, le secrétaire Audifax Bufefe lui aussi s’inquiète : «ce délai du 9 au 12 décembre vous l’avez fixé sur base des chiffres des personnes à enrôler? »

Obstacle pour certains électeurs potentiels

Autre lacune soulevée par ces leaders est l’acquisition des cartes nationales d’identité. Le secrétaire générale du  parti UPD Zigamibanga Dieudonné Cimpaye ne cache pas ses inquiétudes: « le pris officiel  pour l’acquisition d’ une carte national d’identité est de cinq cent franc burundais, mais le constat est que parfois cette même une carte nationale d’identité se livre moyennant cinq milles franc et plus ».Quant au parti RANAC, évoque l’injustice qui caractérise le processus d’octroi de ces cartes ; parfois une personne  part à la recherche de l’identité mais n’empêche pas que des services administratifs avancent des arguments comme quoi les fiches sont déjà écoulées alors qu’il ya d’autres qui les cachent sur des mobiles politiques afin de faciliter  la tache à leurs militants. Nous demandons aux administratifs de couper court à cette pratique pour servir tous équitablement». Le parti CNL demande l’octroi gratuit de cette carte pour aider les personnes qui n’ont pas de moyens ; l’honorable Noé Mbonigaba souligne que : «parmi les personnes qui vont se faire enrôler figure des rapatriés qui n’ont de moyens».

Coûte que coûte les deux opérations doivent se faire au même moment

Du coté de la CENI, son président Pierre Claver Kazihise, se montre intransigeant en précisant qu’en fixant ce délai tout a été étudié à l’avance pour éviter différentes irrégularités : «la fixation des quatre jours tient considération du nombre de personnes qui pourraient avoir raté la dernière inscription au rôle».

Le nombre de personnes qui vont se faire enrôler au mois de décembre est plus de quatre cents mille burundais n’ayant pas participé au referendum de 2018.Les centres d’enrôlement prévus sont au nombre de trois milles huit cent sept sur toute l’étendu du territoire.

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