Le parquet général près la cour d’Appel de Ngozi a requis une peine de 5 ans contre Maître Tony Germain Nkina, accusé de s’être rallié à un groupe d’hommes armés. Le présumé coupable ainsi que sa défense réfutent en bloc ces accusations.
Selon le ministère public, Maitre Tony Germain Nkina s’est associé au groupe Red-Tabara qui a mené une attaque en date du 25 septembre 2020, perpétrée par ce groupe d’hommes sur la colline Tondero de la commune Kabarore en province de Kayanza, et qui a coûté la vie à une personne. Le ministère public poursuit également Me Nkina pour avoir été en contact avec la veuve de la victime lors de cette attaque ainsi que son entretien avec un certain Samuel Nkurikiye qui avait été enlevé le jour de l’attaque. Pour le ministère public, la mission de Me Nkina était de collecter des informations en rapport avec la sécurité pour les envoyer au groupe Red-Tabara. Cet avocat est aussi accusé d’avoir été en contact au Rwanda en 2019, avec l’ancien président de l’APRODH Pierre Claver Mbonimpa, qui selon le ministère public, appartient au groupe rebelle Red-Tabara.
5 ans de réclusion ferme, est la peine qui a été requise par le parquet près la cour d'Appel de @NgoziProvince à l'endroit de Me Tony Germain #Nkina, accusé de s'être rallié à un groupe d'hoes armés de @Red_Tabara
.Des accusations que réfutent l'accusé et sa défense #Burundi pic.twitter.com/OKhOMimFoJ— Radio Indundi Culture FM (@ImicokamaRadio) September 21, 2021
Ces accusations ont été rejetées en bloc par Me Tony Germain Nkina et sa défense arguant que ce n’est qu’un pire montage orchestré par le ministère public ayant d’autres visées que celle exposées devant la cour. Selon l’accusé, il ne s’était pas rendu sur la colline Tondero en date du 13 octobre 2020, mais plutôt deux semaines après l’attaque pour s’entretenir avec son client, en préparation d’une descente sur terrain que devrait effectuer le tribunal au même mois d’octobre. Quant au supposé entretien avec la veuve de la victime lors de l’attaque ainsi que Samuel Nkurikiye, les avocats de la défense trouvent sans fondée cette accusation d’autant plus que l’entretien ne portait pas sur la sécurité.
Le ministère public a requis à la fin une peine de 5 ans d’emprisonnement et une amende de 5 millions de franc burundais contre Me Tony Germain Nkina. Le jugement sera rendu au plus tard le 25 octobre 2021.