C’est le message annoncé mercredi le 8 septembre 2021, en Province de Mwaro, lors du lancement des travaux visant à identifier les fosses communes qui ont englouti les victimes des atrocités qui ont frappé le Burundi en 1972 organisés par la Comission Vérité et Reconciliation.
L’activité a vu la participation de différentes personnalités, à commencer par le gouverneur de la province de Mwaro, les administrateurs locaux ainsi que les citoyens de Mwaro et des environs. Le lancement de ces activités a eu lieu précisément dans la commune Rusaka de ladite province, où une fosse commune a été déjà découverte.
Dans son discours d’ouverture, le gouverneur de la province de Mwaro a invité les citoyens et toutes les parties prenantes à coopérer et aider la Commission à connaître et communiquer la vérité sur les meurtres de 1972, en montrant toutes les fosses communes qu’ils sauraient.
Dans son message de circonstance, l’Ambassadeur Pierre Claver Ndayicariye, président de la Commission Vérité et Reconciliation a réiteré que seule la vérité guerrira et unira les familles, en empêchant les auteurs des crimes de léguer ce joug à leurs familles et progénitures. L’ambassadeur Ndayicariye a interpellé les auteurs des meurtres encore en vie, à avouer et demander pardon afin de retrouver la tranquillité.
Concernant certaines rumeurs selon lesquelles la commission afficherait parfois des restes exhumés dans des cimetières ordinaires, Ndayicariye a expliqué qu’une stratégie a été adoptée pour éviter de telles hypothèses. La stratégie consiste à exhumer les restes humains des fosses communes en présence de témoins oculaires pour s’assurer que les Burundais et le monde entier obtiennent des informations claires sur le travail et les réalisations de la CVR.
En conclusion, les activités se sont terminés par l’inscription des participants de plus de 60 ans, dans l’intention de les inviter à témoigner dans les travaux ultérieurs de ladite commission.
