A la UneCulture

Burundi : La poésie pastorale, une valeur culturelle en disparition

Selon le septuagénaire Joseph Torobeka, la poésie pastorale, dite « Ibicuba », est un patrimoine culturel pour le Burundi, qui marque l’amour et la complicité entre le berger et son troupeau de vaches . Cet artiste déplore que cette richesse culturelle tende à disparaître de nos jours. Il propose au gouvernement d’inculquer cette valeur culturelle aux nouvelles générations.

L’artiste Joseph Torobeka, qui joue aux instruments de musique traditionnelle tels que l’inanga, l’ikembe et bien d’autres, et de la poésie pastorale dite Ibicuba, commence d’abord à nous donner la vraie signification de cette poésie dans la culture burundaise. « La poésie pastorale est pour le berger une façon de chanter car même si les vaches ne parlent pas, elles entendent et comprennent le message que transmet le berger », précise-t-il.

Pour cet artiste, Ibicuba est un signe éloquent qui témoigne de l’amitié entre le berger et son troupeau. Joseph Torobeka signifie également que la poésie pastorale permet aux vaches de mieux brouter ou ruminer, surtout que le berger cite nommément chaque vache. « En récitant la poésie pastorale, même la vache qui a l’habitude de quitter le reste du troupeau ne peut pas se permettre de le faire à ce moment, même si le berger se place devant », ajoute-t-il.

Cet ancien considère la poésie pastorale dite Ibicuba comme un patrimoine culturel, même s’il doute que cette valeur culturelle risque de disparaître. « C’est la dégradation de la culture burundaise. Actuellement, on pratique la stabulation permanente alors qu’avant, seuls les veaux avaient droit à un moment de repos à l’abri du soleil, selon leurs âges. Cela conduit donc à une disparition progressive de certaines valeurs culturelles », insiste Joseph Torobeka.

Ce septuagénaire donne donc des propositions pour que cette richesse culturelle soit préservée. « Nous exigeons que certaines choses soient écrites et enseignées aux jeunes générations. »

L’artiste Joseph Torobeka, qui joue aux instruments de musique traditionnelle, appelle donc le ministère ayant la culture dans ses attributions à prendre toutes les mesures nécessaires pour que les valeurs culturelles du pays ne disparaissent pas.
Haut du formulaire
Bas du formulaire

What's your reaction?

Related Posts

1 of 53
WP Radio
WP Radio
OFFLINE LIVE